[justify]En 1996, neuf wilayas du pays étaient menacées de désertification. Aujourd’hui, 13 wilayas sont concernées. L’Algérie aura perdu, en l’espace de 13 ans, une superficie de près de 70 000 hectares. Le nouveau plan de lutte contre la désertification, lancé par le ministère de l’Agriculture, pourrait-il, cette fois-ci, porter ses fruits ?
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Intervenant, hier, en marge d’une journée d’étude, le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, a évoqué la menace de désertification qui plane sur l’Algérie, l’ancien programme de lutte contre la désertification, lancé en 1996, ayant totalement échoué. En l’espace de 13 ans, l’Algérie a non seulement perdu près de 70 000 hectares, irrécupérables, mais, en plus, la désertification s’est étendue à quatre autres wilayas, et l’Etat a déjà dépensé, «inutilement », beaucoup d’argent. Pour remédier à cette situation, un nouveau programme de lutte contre la désertification, sur près de 27 millions d’hectares, vient d’être élaboré.
Aujourd’hui, les moyens sont là. L’Etat a réservé, pour l’exécution de cette opération, 10 milliards de dinars, pour chaque année, à échéance de 2014. L’Agence spatiale algérienne vient de mettre à la disposition du département de Benaïssa une nouvelle «carte de sensibilité à la désertification», ce qui permettra de renforcer les interventions des pouvoirs publics de manière ciblée et efficace.
Ce qui reste à faire, souligne le ministre, c’est d’aller vers des actions beaucoup plus structurées et efficaces. Et de rappeler que depuis l’indépendance, un barrage vert a été édifié, des cartes de sensibilités à la désertification élaborées, beaucoup d’argent dépensé, mais sans que cela porte ses fruits.
Toutefois, Benaïssa a insisté sur la mobilisation de la population, tout en se basant sur les chiffres communiqués par les collectivités locales, quant au patrimoine forestier répertorié pour le bon déroulement de cette opération. Et le ministre de mettre en garde : «Nous risquons de consentir beaucoup d’efforts et de dépenser énormément d’argent sans qu’il y ait de résultats. » Et d’ajouter : «J’espère qu’on ne va pas encore attendre 10 ans pour évaluer notre travail. Il faut le faire au fur et à mesure.» Il convient de noter que ce nouveau programme comprend cinq points essentiels : la protection du barrage vert sur 360 000 ha et son extension sur 10 000 ha, la protection des nappes alfatières sur 3 millions d’hectares, la protection et la valorisation des parcours sur plus de 32 millions d’hectares, la mise en valeur des zones d’épandage et de certains périmètres irrigués pour renforcer l’offre fourragère (orge, luzerne…), ainsi que des projets de proximité pour la lutte contre la désertification.
M. M.
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]Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Intervenant, hier, en marge d’une journée d’étude, le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, a évoqué la menace de désertification qui plane sur l’Algérie, l’ancien programme de lutte contre la désertification, lancé en 1996, ayant totalement échoué. En l’espace de 13 ans, l’Algérie a non seulement perdu près de 70 000 hectares, irrécupérables, mais, en plus, la désertification s’est étendue à quatre autres wilayas, et l’Etat a déjà dépensé, «inutilement », beaucoup d’argent. Pour remédier à cette situation, un nouveau programme de lutte contre la désertification, sur près de 27 millions d’hectares, vient d’être élaboré.
Aujourd’hui, les moyens sont là. L’Etat a réservé, pour l’exécution de cette opération, 10 milliards de dinars, pour chaque année, à échéance de 2014. L’Agence spatiale algérienne vient de mettre à la disposition du département de Benaïssa une nouvelle «carte de sensibilité à la désertification», ce qui permettra de renforcer les interventions des pouvoirs publics de manière ciblée et efficace.
Ce qui reste à faire, souligne le ministre, c’est d’aller vers des actions beaucoup plus structurées et efficaces. Et de rappeler que depuis l’indépendance, un barrage vert a été édifié, des cartes de sensibilités à la désertification élaborées, beaucoup d’argent dépensé, mais sans que cela porte ses fruits.
Toutefois, Benaïssa a insisté sur la mobilisation de la population, tout en se basant sur les chiffres communiqués par les collectivités locales, quant au patrimoine forestier répertorié pour le bon déroulement de cette opération. Et le ministre de mettre en garde : «Nous risquons de consentir beaucoup d’efforts et de dépenser énormément d’argent sans qu’il y ait de résultats. » Et d’ajouter : «J’espère qu’on ne va pas encore attendre 10 ans pour évaluer notre travail. Il faut le faire au fur et à mesure.» Il convient de noter que ce nouveau programme comprend cinq points essentiels : la protection du barrage vert sur 360 000 ha et son extension sur 10 000 ha, la protection des nappes alfatières sur 3 millions d’hectares, la protection et la valorisation des parcours sur plus de 32 millions d’hectares, la mise en valeur des zones d’épandage et de certains périmètres irrigués pour renforcer l’offre fourragère (orge, luzerne…), ainsi que des projets de proximité pour la lutte contre la désertification.
M. M.
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