si Méchéria m’était contée
Au flanc du majestueux Antar ,elle s’accroche …s’agrippe comme si elle voulait l’ escalader. Mais il la défie …Ses pentes abruptes et nues sont inaccessibles …Il lui concède le Dayr et sa topographie capricieuse .Elle a colonisé tout le versant sud-est du mastodonte mais elle en veut plus. Lui,du haut de ses 1720 mètres la nargue
Comment est née cette idylle entre Djebel Antar et Méchéria ?
Durant des siècles ,Djebel Antar a régné en maître sur ces steppes :Imposant ,majestueux et imbu de sa force .Peu d’hommes s’y sont approchés .Des traces de foyers préhistoriques attestent de leur présence dans les temps les plus reculés de l’histoire. Repaire inespéré d’aigles, ces maîtres de la voûte azurée ,cette haute chaîne de montagnes abritait outardes grasses, lièvres qui folâtraient sur ses pieds, gazelles dorcas qui s’égayaient et autruches qui à grandes enjambées allaient du mont de Aniter au djebel Mérag . Les hamiyans tribus guerrières et nomades venues d’horizons lointains ont trouvé sur le flanc de l’Antar de l’eau et de l’herbe grasse fine et savoureuse qui poussait à l’abri des touffes d’alfa et de thym. De quoi nourrir leurs moutons chèvres et chameaux
Ils s’y sont installés .On y a trouvé des traces d’un ksar abandonné près de ces sources qui jaillissaient et donnaient à l’endroit l’aspect d’une plaine verdoyante et calme .Les premiers habitants donnèrent au lieu le nom d « El machraa » qui devint par la suite Méchéria .C’est parce qu’il existait en cette contrée une source qui a été vendue El Ain Elmechria nous dit une autre version, que la bourgade a été dénommée mecheria. Peu importe El machraa ou elmechria ,ce lieu est devenue en un siècle une petite ville hospitalière, accueillante et calme.
Lalla Maghnia cette femme soufie de son état , venue du désert, y trouva paix et sérénité et un refuge pour son ascétisme chaste .Elle a sa gouba (mausolée austère) sur le flanc de la montagne .C’est là que nos mères y vont pour une visite chaque vendredi .Longues processions de voiles blancs qui contrastent avec le décor marron foncé des grés et dolomites
Que de razzias opposèrent les Hamyan aux tribus du Sud et du Gharb;Que d’alliances se nouèrent et se dénouèrent au gré du tempérament des caïds et bachaghas .Ils avaient leurs héros ,leurs chantres et leurs poètes .Ils couraient au secours du faible et de l’opprimé ! Sidi Slimane BenBousmaha leur avait accordé sa bénédiction pour leur témérité leur hospitalité et leur sens du partage .Les Zianides leur étaient redevables : ils protégeaient leurs flancs du sud-est et Cheikh Bouamama avait apprécié la bravoure des Djenbas dans les batailles qu’il a livré aux envahisseurs français !
Dans cette insurrection ils avaient perdu la quasi-totalité de leurs biens . Tribus entières massacrées ,troupeaux décimés ,tentes incendiées ,Le colonialisme français voulait à tout prix venir à bout de ses tribus rebelles .Il l’a fait en commettant les crimes les plus atroces pour s’accaparer des richesses ;moutons ,alfa …
Pour contrecarrer les attaques que leur faisaient subir les hommes de Cheikh Bouamma ,le général Colonieu, construisit en 1881 , un établissement militaire au pied du Djebel Antar :La redoute tant redoutée car c’est là où pendant plus d’un siècles on enferma et on tortura les nationalistes qui réclamaient la liberté .
Du sommet du Djebel on pouvait surveiller toute la region
Au mois d’avril 1883, le train arriva pour la première fois dans cette contrée Autour de la gare un village commence à s’ébaucher .
C’est MECHERIA La reine des Hauts Plateaux
En 1884 Méchéria avait une mairie et une école mais n’avait ni maire ni instituteur
En 1908.on construisit l’infirmerie indigène. « sbitar guidou » disait nos grands-meres
Des le début du siècle , une belle mosquée fut construite et c’est El Mefti qui présidait aux prières
Au flanc du majestueux Antar ,elle s’accroche …s’agrippe comme si elle voulait l’ escalader. Mais il la défie …Ses pentes abruptes et nues sont inaccessibles …Il lui concède le Dayr et sa topographie capricieuse .Elle a colonisé tout le versant sud-est du mastodonte mais elle en veut plus. Lui,du haut de ses 1720 mètres la nargue
Comment est née cette idylle entre Djebel Antar et Méchéria ?
Durant des siècles ,Djebel Antar a régné en maître sur ces steppes :Imposant ,majestueux et imbu de sa force .Peu d’hommes s’y sont approchés .Des traces de foyers préhistoriques attestent de leur présence dans les temps les plus reculés de l’histoire. Repaire inespéré d’aigles, ces maîtres de la voûte azurée ,cette haute chaîne de montagnes abritait outardes grasses, lièvres qui folâtraient sur ses pieds, gazelles dorcas qui s’égayaient et autruches qui à grandes enjambées allaient du mont de Aniter au djebel Mérag . Les hamiyans tribus guerrières et nomades venues d’horizons lointains ont trouvé sur le flanc de l’Antar de l’eau et de l’herbe grasse fine et savoureuse qui poussait à l’abri des touffes d’alfa et de thym. De quoi nourrir leurs moutons chèvres et chameaux
Ils s’y sont installés .On y a trouvé des traces d’un ksar abandonné près de ces sources qui jaillissaient et donnaient à l’endroit l’aspect d’une plaine verdoyante et calme .Les premiers habitants donnèrent au lieu le nom d « El machraa » qui devint par la suite Méchéria .C’est parce qu’il existait en cette contrée une source qui a été vendue El Ain Elmechria nous dit une autre version, que la bourgade a été dénommée mecheria. Peu importe El machraa ou elmechria ,ce lieu est devenue en un siècle une petite ville hospitalière, accueillante et calme.
Lalla Maghnia cette femme soufie de son état , venue du désert, y trouva paix et sérénité et un refuge pour son ascétisme chaste .Elle a sa gouba (mausolée austère) sur le flanc de la montagne .C’est là que nos mères y vont pour une visite chaque vendredi .Longues processions de voiles blancs qui contrastent avec le décor marron foncé des grés et dolomites
Que de razzias opposèrent les Hamyan aux tribus du Sud et du Gharb;Que d’alliances se nouèrent et se dénouèrent au gré du tempérament des caïds et bachaghas .Ils avaient leurs héros ,leurs chantres et leurs poètes .Ils couraient au secours du faible et de l’opprimé ! Sidi Slimane BenBousmaha leur avait accordé sa bénédiction pour leur témérité leur hospitalité et leur sens du partage .Les Zianides leur étaient redevables : ils protégeaient leurs flancs du sud-est et Cheikh Bouamama avait apprécié la bravoure des Djenbas dans les batailles qu’il a livré aux envahisseurs français !
Dans cette insurrection ils avaient perdu la quasi-totalité de leurs biens . Tribus entières massacrées ,troupeaux décimés ,tentes incendiées ,Le colonialisme français voulait à tout prix venir à bout de ses tribus rebelles .Il l’a fait en commettant les crimes les plus atroces pour s’accaparer des richesses ;moutons ,alfa …
Pour contrecarrer les attaques que leur faisaient subir les hommes de Cheikh Bouamma ,le général Colonieu, construisit en 1881 , un établissement militaire au pied du Djebel Antar :La redoute tant redoutée car c’est là où pendant plus d’un siècles on enferma et on tortura les nationalistes qui réclamaient la liberté .
Du sommet du Djebel on pouvait surveiller toute la region
Au mois d’avril 1883, le train arriva pour la première fois dans cette contrée Autour de la gare un village commence à s’ébaucher .
C’est MECHERIA La reine des Hauts Plateaux
En 1884 Méchéria avait une mairie et une école mais n’avait ni maire ni instituteur
En 1908.on construisit l’infirmerie indigène. « sbitar guidou » disait nos grands-meres
Des le début du siècle , une belle mosquée fut construite et c’est El Mefti qui présidait aux prières